ASPHALT HORSEMEN: Same (2014)

Titles:

1 Runnian

2 Wasting Time

3 Go to the City

4 Change

5 Ride On

6 Memories

7 The Reason

8 Outlaw

9 Sears

10 Somebody Came

11 Grip in Hand

12 Mexico

Après le remarquable I Believe In Your Lovin de Sweet Pain venu de la République Tchèque, l'Europe de l'Est se distingue de nouveau par la Hongrie ce coup-ci avec un quartet de solides Magyars qui ont pris comme nom Asphalt Horsemen. Du bien percutant Southern Heavy Rock Boogie métalleux fort en gueule. Ceux qui trépident aux sons de Black Stone Cherry, Little Caesar, The Four Horsemen, le Black Label Society de Zakk Wylde, l'incisif Noon de Ean Evans, les Grecs de Soundtruck vont être conquis par les douze titres de leur album qui débute par un « Runnian » sur une rythmique bien enlevée avec un son lourd menaçant suivi de guitares bien acérées. Ensuite un « Wasting Time » bien accrocheur avec un salvateur coup de slide. On continue de plus belle avec « Go To The City » à forte ambiance spectrale tout comme d'ailleurs le titre suivant « Change ». Vrombissement de moteur en intro pour un « Ride On » des plus féroces. On s'essuie le front car il fait chaud chaud pour repartir sur le très bon « Memories ». Du visqueux boogie qui rampe tel un crotale prés à vous mordre avec intro en arpège, harmonica qui rifle puis ca vibre tout du long dans un souffle skynyrdien où les guitares piaffent royalement. Ça pulse ! Ça rage ! Ça ronfle ! Ça aboie de nouveau sur « The Reason ». Puis, incroyable, des gazouillis d'oiseaux en intro avec un harmo qui leur répond sur « Outlaw » pour repartir les pieds au plancher. Une accalmie toute relative sur le fabuleux « Sears » avec des guitares doublées qui rafraîchit l'ouïe, propulsé par le lead vocal Kàroly Lorincz qui a un timbre de voix puissant et très précis, bien patiné par cette bonne vielle Pàlinka, sublime eau de vie hongroise qui surclasse toutes les autres ainsi que la tequila, et qui a du leur donner de l'inspiration aux Asphalt Horsemen, surtout sur « Mexico » qui clôt l'album et le pérennise d'une sacrée manière par un métal tex-mex au charisme ravageur. Ils nous font même le coup de trompette Mariachi enfouie sous un déluge sonore.

Jacques Dersigny